Montpreveyres est une commune située à proximité de Lausanne, juste après le Chalet-à-Gobet, sur le versant est du Jorat. La commune s’étend de 736 mètres d’altitude à son point le plus bas, connu sous le nom de «Moulin du Creux», à 929 mètres à son point le plus élevé, «La Montagne du Château».

Les communes voisines comprennent Corcelles-le-Jorat et Ropraz au nord. En longeant la Bressonnaz de l’est au sud, on trouve les communes de Jorat-Mézières, Servion et Savigny. À l’ouest, Lausanne, Froideville et Montpreveyres, se rejoignent à la Borne des Trois Jorats, inaugurée en 1929, marquant la limite des districts de Lausanne, Gros-de-Vaud et Lavaux-Oron.

La commune couvre environ 400 hectares, dont 250 hectares sont consacrés à l’agriculture, le restant étant constitué de forêts, dont 61 hectares appartiennent à la ville de Lausanne. Historiquement, l’agriculture et les forêts constituaient les principales ressources économiques de la commune. Actuellement, seules trois exploitations agricoles subsistent. Les forêts sont toujours exploitée pour son bois de qualité et les nombreux captages recueillent les abondantes eaux de source.

En termes démographiques, la population était de 348 habitant•es en 2000, 621 en 2016, et 653 en 2024. Sur le plan économique, Montpreveyres abrite deux garages, une ferblanterie-couverture-toiture, deux menuiseries, une épicerie-poste, une brasserie et autres entreprises et artisans indépendants.

Touristiquement, Montpreveyres offre de nombreux sentiers permettant de découvrir les bois du Jorat. Le chemin de Saint-Jacques de Compostelle traverse la commune, du magnifique site de l’église et de la Cure, entouré de forêts et de champs jusqu’au au centre de la localité, avant de prendre de la hauteur jusqu’au quartier de La Mellette, et de passer à proximité du quartier de Mollie-Baudin, ces deux hameaux faisant partie intégrante du territoire communal.

Depuis les hauts, il est possible d’admirer des vues panoramiques sur les Alpes bernoises, fribourgeoises, vaudoises et savoyardes. Des aires de pique-nique sont dispersées aux alentours offrant des points de vue ou des lieux ombragés propices à des moments de détente.

Un peu d’histoire
Montpreveyres tire son nom d’un prieuré des chanoines réguliers de l’ordre de Saint Augustin, qui dépendait du Saint-Bernard. Dans une charte de 1177, il est mentionné sous le nom de Cella Santi-Laurenti de Montprevero, et en 1228 comme Mon Presbiteri, c’est-à-dire Mont des Prêtres.

Jusqu’au XVe siècle, ce prieuré de l’ordre de celui du Grand Saint-Bernard avait juridiction sur le village et y possédait un château ainsi que la dîme. Le dernier prieur fut Nicolas de Watteville. De cette époque datent les armoiries de la commune, avec deux colonnes représentant les piliers de l’évêché du St-Bernard et «le rossignol», surnom de Nicolas de Watteville. Ce surnom est encore utilisé pour désigner les habitants de Montpreveyres.

La maison du prieuré, également appelée «château», devint la cure lors de la Réforme. L’ancienne église fut détruite en 1758 pendant la période féodale et remplacée la même année par la charmante église que nous connaissons encore aujourd’hui. De l’ancienne église, seules la chaire et la table de communion subsistent et la cloche, datée de 1483, est toujours utilisée.

Après la révolution vaudoise de 1798, les bourgeois reprennent les pouvoirs politiques. Les familles Reybaz, Gindroz, Lavanchy, Mottaz, Mellioret, Mellet et Liaudet deviennent membres des législatifs et exécutifs communaux.

Montpreveyres, par son emplacement géographique, a toujours servi de relais entre Lausanne et Berne. La commune accueillait les voyageurs, d’abord au prieuré, puis à l’Hôtel du Paon, rebaptisé Hôtel de l’Ours pendant la période bernoise, aujourd’hui appelé «l’ancien collège».

L’auberge des Balances située sur la route de Berne, servit longtemps de relais routier avec quelques chambres avant d’abriter aujourd’hui l’association Cérébral Vaud. Cette tradition d’accueil a été reprise par l’association El Jire, qui offre, dans le bâtiment historique de la Cure, sous un tilleul tricentenaire, le gîte aux pèlerins et marcheurs qui parcourent le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, le Sentiers des Huguenots ou le chemin de Jérusalem.

Village en mutation
C’est donc au transit entre Lausanne et Berne que l’on doit la naissance et le développement de Montpreveyres qui compte aujourd’hui 653 habitants, mais avec une hausse démographique conséquente d’ores et déjà programmée dans ces prochaines années. En effet, après une longue pause de cinq ans imposée par la loi sur l’aménagement du territoire (LAT) qui a vu l’ensemble des projets être «gelés» et les zones à bâtir sensiblement réduites, le village connaît un boom des constructions.

Ainsi, les nouvelles constructions fleurissent particulièrement depuis 2022 avec l’adoption du nouveau Plan d’affectation communal (PACom). La proximité de l’agglomération lausannoise favorise la création de nouveaux logements et la densification. Cela se traduit notamment par la démolition ou la transformation d’anciennes maisons individuelles en villas mitoyennes, voire en nouveaux immeubles.

Parallèlement, la commune a entamé d’importants travaux de réfection et de renouvellement de ses infrastructures. Ainsi, les six arrêts de bus dans le village et le long de la route de Berne ont été réaménagés, sécurisés et mis aux normes (hauteur des quais, éclairage public). Certaines routes du réseau secondaire sont remises en état et élargies, des places de stationnement complémentaires sont créées. Le réseau d’eau potable fait l’objet d’un réaménagement complet de ses infrastructures (création d’un coupe-pression, modernisation des pompes et du système de gestion). La conduite principale sous la rue du village, encore en fonte, est remplacée par une nouvelle canalisation en polyéthylène et le collecteur d’eaux usées fait l’objet d’un gainage pour en améliorer l’étanchéité. Des mesures ont été prises pour éviter les eaux d’écoulement parasites dans le réseau d’eaux usées et soulager ainsi leur traitement à la future nouvelle station d’épuration de Lucens.

Les espaces verts font aujourd’hui aussi l’objet d’un soin tout particulier notamment en termes d’arborisation et de fleurissement. La place des Vernettes devant le bâtiment communal, au centre du village, a ainsi été réaménagée. De même la place de jeux connaît une profonde transformation avec l’installation de différents jeux flambant neufs, et un ancien abri y a même été restauré pour permettre aux sociétés locales de tenir à l’occasion une buvette et de mettre sur pied des manifestations en plein air. Un petit espace de détente a également été réaménagé dans le hameau de La Mellette. D’ici quelques mois, le cimetière aura également droit à un rafraîchissement bienvenu.

L’administration suit le mouvement avec un renforcement des effectifs ces dernières années et des améliorations tangibles au service de la population. Un guichet virtuel communal propose à présent une plateforme en ligne qui permet aux administrés•es d’effectuer des démarches administratives sans se déplacer au bureau communal. Il s’agit d’une alternative aux guichets physiques, offrant une disponibilité 24h/24 et 7j/7, et facilitant ainsi les procédures administratives.

La durabilité en fil conducteur
Engagée dans le Plan énergie et climat communal (PECC), sous l’égide de l’Etat de Vaud, la Municipalité souhaite améliorer la cohésion sociale non seulement par des espaces publics accueillants et intergénérationnels, mais aussi par le soutien à des manifestations villageoises. Pour ce faire, la politique de communication se veut active et transparente: création du journal communal «Le Chant du Rossignol», refonte du site Internet toujours plus interactif, utilisation des applications Facebook et Localcities, mise sur pied d’ateliers participatifs, de conférences, sur des thèmes liés à la biodiversité ou au développement durable. Un fonds vert a aussi été créé qui permet d’inciter et de soutenir les initiatives citoyennes qui vont dans le même sens.

La sécurisation des arrêts de bus, la création de trottoirs et cheminements piétonniers dans les zones urbaines et forestières, l’avènement de zones à 30km/h, les efforts déployés pour enfin réduire la vitesse sur la route de Berne en traversée de localité – actuellement toujours à 80 km/h – et pour diminuer les nuisances sonores, environnementales et sécuritaires du trafic motorisé font partie d’une politique communale privilégiant la mobilité douce.

Plusieurs mesures, qu’elles soient mineures ou majeures, ont été prises pour éviter le gaspillage, favoriser le recyclage, utiliser de manière rationnelle l’énergie, comme le recours systématique à la vaisselle réutilisable lors de manifestations, la création d’une ressourcerie (2e main) ou d’une armoire à livres au centre du village, la mise en place d’un système de récupération des plastiques, des déchets organiques (biogaz) qui alimente un réseau de chauffage à distance. A cela s’ajoute le passage récent au LED et à la télégestion de l’ensemble des luminaires de l’éclairage public permettant d’importantes économies d’énergie.

Une douzaine de sociétés locales sont actives à Montpreveyres, dont la reconnue «Abbaye des patriotes du Haut-Jorat» (société de tir). Tous les trois ans, la fête se tient soit aux Cullayes, soit à Montpreveyres. L’an prochain, elle aura lieu à Montpreveyres du 24 au 28 juin 2026. Une grande cantine et de nombreuses animations sont prévues au village.

Voici six ans, l’association El Jire a été créée pour poursuivre la tradition d’accueil des voyageurs à Montpreveyres. La commune soutient son projet de créer un gîte avec le bois des forêts communales dans les combles de la Cure pour accueillir les pèlerins toujours plus nombreux sur le chemin de St-Jacques de Compostelle ou d’autres itinéraires de mémoire, comme le Sentier des Huguenots ou le chemin de Rome, qui traversent la région. L’association est encore en quête de fonds pour finaliser le financement de son projet dont les travaux de construction vont bon train.

Preuve de la vitalité du tissu associatif, une autre jeune société au nom évocateur, La Bouêlée, a acquis une belle notoriété après seulement quatre éditions de son festival de musique en plein air qui réunit des groupes de la région et qui a une vocation familiale. Prochain rendez-vous les 21 et 22 août 2026.

Autant dire qu’il fait bon vivre à Montpreveyres.