La commune de Mollens est située dans le district de Morges, au pied du Jura. Elle est bordée par les communes de Montricher, Berolle, Pampigny et Ballens.

Elle compte 328 Mitcha-Boû (fendeurs de bois), selon le sobriquet donné aux habitants·es, officiellement connus sous la dénomination de Mollensards·es.

La commune de Mollens dénombre trois sociétés locales qui contribuent à l’animation du village tout au long de l’année.

La société de Jeunesse fait résonner ses tambours au passage à la nouvelle année et organise diverses manifestations locales, telles que la fête au village ou la mise du Nouvel-an.

La société de Fanfare, appelée l’Echo du Jura de Mollens, propose au village différents événements, tels que le loto, et lui offre chaque année un concert annuel afin de faire découvrir aux Mollensards·es ses pièces et prestations.

Enfin, la société de Tir, outre ses rendez-vous d’exercice hebdomadaires, organise plusieurs soirées à thèmes gastronomiques pour régaler les papilles des habitantes et habitants.

Il n’y a plus de commerce à Mollens, mais le village peut se targuer de l’excellente réputation de son auberge communale, tenue depuis plusieurs décennies par la Famille Huck. Elle attire les fins gourmets depuis loin à la ronde, tout particulièrement en la période de chasse.

Depuis peu, la commune de Mollens abrite également le siège de la Fondation Jean Villard-Gilles, qui était établie jusqu’alors à Saint-Saphorin en Lavaux. La fondation du plus célèbre chansonnier vaudois espère prochainement pouvoir ouvrir un lieu dédié à l’artiste au village.

Au fil des années, la commune de Mollens s’est associée avec ses communes voisines, en particulier Ballens et Berolle, afin de mettre en commun certains services techniques pour leurs populations villageoises.

Au nombre des associations intercommunales dont fait partie Mollens figurent les entités suivantes:

• L’Association des eaux Ballens-Berolle-Mollens (AIEBBM), en charge de la distribution et de la gestion du réseau d’eau.
• L’Association intercommunale de la Plaine du Veyron (AIPV), qui assure le fonctionnement et la gestion de la station d’épuration commune aux trois villages.
• L’Association scolaire intercommunale Apples-Bière et environs (ASIABE), s’occupe des affaires scolaires en collaborant avec la direction des écoles et en gérant l’aspect parascolaire (transports, UAPE, contrôles dentaires, camps et sorties, etc.). Elle compte à ce jour 8 communes membres, soit les Communes de Ballens, Berolle, Bière, Clarmont, Hautemorges, Mollens, Montricher et Vaux-sur -Morges.
• L’Association régionale pour l’action sociale Morges-Aubonne-Cossonay (ARASMAC), en charge des affaires sociales pour la région, ainsi que son but optionnel gérant l’accueil de jour des enfants.
• Et finalement, le Groupement forestier de Ballens-Mollens, composé pour sa part de 16 communes et couvrant un périmètre forestier s’étendant du Lac Léman au sommet du Mont-Tendre.

La commune de Mollens est également membre de la Protection civile (PCi) du District de Morges, ainsi que du Service de défense contre l’incendie et de secours (SDIS) Étraz-Région.

La déchetterie intercommunale, sise sur le territoire communal de Ballens, est également cogérée par les communes de Ballens, Berolle et Mollens, en vertu d’une entente intercommunale.

Territoire et aménagement
La commune de Mollens s’étend sur une surface de 1’099 hectares et possède plusieurs zones territoriales bien distinctes.

Au nord du village, la forêt qui s’étend sur plus de 500 hectares du haut du village jusqu’au pied du Mont-Tendre, où se situe le point culminant de la commune (1679 m d’altitude).

L’extrême nord de cette étendue est classé à l’inventaire fédéral des paysages, sites et monuments naturels d’importance nationale (IFP 1022) dans l’ensemble paysager unique de La Vallée de Joux et le Haut-Jura vaudois. Cet espace comprend notamment une zone conjointe avec la Commune de Berolle de prairies et pâturages secs d’importance nationale appelée «Les Râpes» (objet 6312), classée à l’inventaire fédéral, ainsi qu’une zone de protection du grand tétras, un oiseau protégé dont la population diminue chaque année en Suisse. En contre-bas de ces étendues, se trouve l’alpage du Pré de Mollens où, chaque été, le berger veille sur le bétail des exploitations agricoles mollensardes qui y passe la saison. D’excellentes tommes de vaches, confectionnées par le berger, sont d’ailleurs disponibles sur la place de l’Amitié, au centre du village, lors du petit marché saisonnier.

Au sud du village, les terres agricoles représentent près de 500 hectares de surface d’assolement. Certaines de ces parcelles sont répertoriées comme territoires d’intérêt biologique supérieur (TIBS) par le Canton de Vaud.

L’extrême sud (altitude 665 m d’altitude) est lui délimité par les marais des Monod, une zone inondable répertoriées dans l’inventaire fédéral des zones alluviales d’importance nationale (OFEV N° 211). Cette zone est riveraine du Veyron, un cours d’eau affluent de la Venoge et concernant les communes d’Apples, Ballens, Mollens, Montricher et Pampigny. Dans cette zone, il est possible d’observer le bas marais, une roselière, une prairie humide, et la plus grande aulnaie inondée de Suisse.

La Commune de Mollens fait partie du Parc naturel régional Jura vaudois qui regroupe quelque 35 communes sur les régions de Nyon et Morges, ainsi que celle du Jura – Nord vaudois. Reconnu d’importance nationale depuis 2013, le Parc œuvre en collaboration avec les Communes membres à la préservation du patrimoine naturel et paysager typique du Jura vaudois.

Le pâturage boisé est la limite entre la forêt et les zones ouvertes. Il est particulièrement favorable au développement d’une flore et d’une faune très riche, constituant un réservoir de biodiversité.

Depuis le village de Mollens jusqu’au sommet de la commune, quelques magnifiques points de vue sur le bassin lémanique et les Alpes, notamment une vue merveilleuse sur le Mont-Blanc, invitent les randonneurs et randonneuses à la contemplation en toutes saisons.

Le paysage karstique jurassien formé par l’érosion et la dissolution des calcaires dans l’eau qui s’infiltre dans les fissures du sol provoquant, sur un long terme, la formation de lapiaz (sorte de ciselures dans la roche), permet aux habitants et habitantes de Mollens de jouir d’une eau potable très qualitative.

À l’automne, de nombreux curieux s’aventurent dans les forêts mollensardes dans l’espoir d’être témoin du spectacle sonore offert par le brâme du cerf parfois même audible depuis le village.

Histoire et patrimoine
Les premières traces écrites de la commune datent du XII^e siècle. Le village s’appelait alors Morlens, le nom actuel de Mollens datant, lui, de 1228.

Mollens intègre l’Eglise clunisienne au cours du XII^e siècle: le monastère voisin de Romainmôtier possède en effet en 1139 son église ainsi que les deux dépendances de Ballens et de Torclens. Mollens est alors un petit monastère vivant des revenus de ses biens fonciers. Il est en 1281 l’objet de tractations entre Romainmôtier et les seigneurs de Mont, qui ont des prétentions dessus. À la même époque se bâtit le village voisin de Morges, qui attire les habitants de Mollens. Tout en bénéficiant des privilèges de Morges, ces derniers entendent garder leurs champs de Mollens. Louis de Savoie et Romainmôtier se mettent d’accord: les indécis doivent choisir entre la ville et les champs. Nous connaissons l’étendue des biens de Mollens par des reconnaissances des XIV^e et XVI^e siècles qui nous en donnent sans doute une perception déformée: une grange (sans doute à l’emplacement du petit établissement religieux), un pré, des dîmes, des rentes et autres cens provenant de Berolle, Montricher, Pampigny, Ballens, Apples et Villars-Bozon. Un prieur est chargé de la gestion de l’ensemble de ces biens.

Mollens est rattaché à Romainmôtier jusqu’au début du XIV^e siècle. Ce seront, jusqu’au XVI^e siècle, les seigneurs d’Aubonne qui en seront ensuite propriétaires. Terres et village n’accèderont à l’autonomie seigneuriale qu’à la conquête bernoise, en 1542, et son premier seigneur sera Jean Steiger. La quasi-totalité du village est détruite par un incendie en avril 1798, et l’église n’y échappe pas. Celle-ci sera reconstruite avant de connaître un autre incendie, quelques décennies plus tard. L’édifice que nous connaissons aujourd’hui est l’héritier de cette histoire mouvementée. (source: clunypedia.com)

Selon l’Inventaire fédéral des sites construits d’importance nationale à protéger en Suisse (ISOS), ce sont les déplacements des agriculteurs à l’intérieur de la commune, entre prés, champs, forêts et alpages, qui ont dicté la forme du bâti villageois. Celui-ci se compose d’une grande entité dont la structure regroupe toutes les anciennes constructions, et de deux secteurs composés de maisons disposées en ordre lâche, en bordure de la route du pied du Jura.

Le bâti villageois ancien se présente selon deux axes montants indépendants, la Grand-Rue au sud-ouest et la rue du Temple au nord-est; ces axes sont reliés entre eux à leur base, au centre et au sommet, avec une disposition des bâtiments en épi. Au bas de la Grand-Rue, de chaque côté de la route cantonale, se trouve une partie de l’équipement public avec l’Auberge communale associée à l’ancien collège, qui abritait des classes primaires jusqu’en 2012.

Le Château de Mollens, reconstruit en 1791 avec cour et terrasse, a remplacé un édifice plus ancien. Les deux ailes latérales délimitent une cour fermée par un grand portail. Le bâtiment principal compte deux niveaux établis sur un sous-sol dont les locaux voûtés servent de caves. L’accès se fait par le côté nord-est du bâtiment où se trouve une cour dont le portail d’entrée est axé sur l’allée d’arbres qui précède le jardin d’agrément. Figurant sur le plan de 1744, ce jardin d’agrément est aujourd’hui séparé du château et de l’allée par une route communale; un mur de clôture en maçonnerie de moellons le délimite, l’accès se faisant par un portail d’entrée monumental au nord-ouest; une vasque circulaire en calcaire occupe le centre de ce jardin. Le château était accompagné au sud-ouest, de l’autre côté de la rue montante, d’un grand rural qui a malheureusement été ravagé par un incendie; il n’en restait que les murs en 1996 qui furent démolis, le bâtiment fut rayé de l’Inventaire des monuments historiques du Canton de Vaud en 2001. Cette parcelle, rachetée par la commune a été aménagée en place de l’Amitié, un lieu public où se déroulent la majeure partie des manifestations villageoises.