Bouchon PCL - Leaderboard

Santé

Triazole dans l’eau potable: pas de risque sanitaire

21.10.2025 / FAO n° 84

Triazole dans l’eau potable: pas de risque sanitaire
Aux concentrations mesurées dans les réseaux d’eau potable, le triazole ne présente pas de risque pour la santé humaine ou animale.
Crédit photos: Khaletski Siarhei\goffkein.pro

Le Swiss Centre for Applied Human Toxicology (SCAHT) a remis son évaluation scientifique relative à la présence de 1,2,4-triazole dans l’eau potable issue du Léman. Il est ainsi attesté qu’aux concentrations mesurées dans les réseaux d’eau potable, cette substance ne présente pas de risque pour la santé humaine ou animale.

Le SCAHT a évalué les risques sanitaires potentiels des teneurs de 1,2,4-triazole détectées dans les réseaux d’eau vaudois et genevois alimentés par le Léman. Le SCAHT a procédé en comparant les teneurs de 1,2,4-triazole mesurées, comprises entre 0,5 et 0,8 microgramme par litre (µg/L), avec les seuils toxicologiques de référence établis au niveau international. 

Selon ce rapport, même en prenant en compte un scénario d’exposition très défavorable avec une concentration de 1,5 µg/L, l’exposition serait environ 460 fois inférieure à la valeur limite de sécurité pour l’être humain. Autrement dit, un adulte devrait consommer l’équivalent de plus de 900 litres d’eau par jour pour atteindre le seuil à partir duquel un effet néfaste ne pourrait plus être exclu.

Le SCAHT conclut qu’en l’état actuel des connaissances scientifiques, l’exposition par l’eau potable au 1,2,4-triazole, à une concentration maximale de 1,5 µg/L, est négligeable et n’entraîne pas de risque pour la santé. Le rapport précise que les valeurs limites sont établies pour toute la population en incluant les enfants, les femmes enceintes et les personnes vulnérables, sur la base d’une consommation de 2 litres d’eau potable par jour.

Sur cette base, le rapport estime que l’exposition des enfants au 1,2,4-triazole dans une eau contenant jusqu’à 1,5 µg/L est environ 153 fois inférieure au seuil à partir duquel un effet néfaste ne pourrait plus être exclu. L’eau du robinet peut être utilisée pour la préparation des boissons des enfants en bas âge.

Le SCAHT indique qu’il n’existe pas de nécessité d’engager des mesures réglementaires lourdes ou urgentes visant à abaisser les limites d’exposition au 1,2,4-triazole dans l’eau potable. Le SCAHT recommande néanmoins de maintenir le suivi régulier des concentrations dans les réseaux d’eau et de poursuivre les investigations techniques permettant de réduire progressivement ces valeurs dans une logique d’amélioration continue du traitement des eaux.

Les teneurs mesurées restent supérieures à la valeur de référence fédérale (0,1 µg/L) définie à titre de précaution par l’ordonnance fédérale sur l’eau potable.

Cette valeur constitue un seuil technique uniforme applicable à tous les pesticides et métabolites pertinents. Comme annoncé dans leur communiqué de presse conjoint du 26 septembre 2025, les Cantons de Genève, Vaud et Valais poursuivent leur concertation avec les distributeurs d’eau pour identifier et mettre en œuvre des améliorations de traitement permettant, à moyen terme, de ramener ces valeurs en dessous du seuil fédéral.

Les services cantonaux concernés maintiennent un suivi analytique régulier sur les eaux de surface et une coordination technique entre les trois cantons. Des échanges avec la Confédération et les partenaires scientifiques se poursuivent afin de garantir la transparence des données et la fiabilité des mesures.