Dès les origines, nous eûmes à coeur de nous distinguer des autres! Des Villars, on en trouve plusieurs dans notre pays de Vaud. Et puis, dans le langage courant, on dit «Villars», comme on dit «Vufflens» (pour Vufflens-le-Château).

Au Moyen-Age, puisqu’on en parle, les paysans de Villars-sous-Yens étaient partagés entre la protection des seigneurs (qui naturellement en profitaient pour percevoir des dîmes) et des gens d’église qui veillaient à leurs besoins moraux et religieux ainsi qu’à la bonne fréquentation de notre église. Cette dernière succède à celle de 1177, donc de l’époque romane, complètement rénovée en 1978.

Entouré de vignes et d’arbres fruitiers, Villars-sous-Yens se trouve à la jonction des routes Morges-Lavigny, St-Prex-Yens. Le territoire est de 301 hectares, dont 222 ha prés-champs et vergers, 51 ha forêts, 18 ha vignoble, 9 ha bâtiments et 1 ha inculte. Il est traversé par des rivières habitées, c’est ce que l’on dit, par de belles truites fario: l’Irence et le Boiron. Cette dernière alimentait jusqu’à peu un joli canal d’élevage de là, l’origine des truites citées plus haut.

Il faut également mentionner une magnifique forêt de châtaigniers (la forêt du Chaney) qui constitue le point fort d’une belle promenade: récolter l’après-midi et déguster le soir.

A défaut de truites ou de châtaignes, notre épicerie ouverte le dimanche offre pratiquement tout ce que les gourmands de fin de week-end peuvent désirer. Et ceci, arrosé naturellement par le vin de Villars-sous-Yens, Chasselas ou Gamaret Garanoir, authentique, racé, possédant une magnifique personnalité. La commune possède 12’000 m2 de vignes, un tiers de rouge et deux tiers de Chasselas que nos vignerons entretiennent avec dévotion.

Et si, pour une raison quelconque, faire la cuisine ne vous enchante pas particulièrement, la carte de l’Auberge communale aura des attraits auxquels vous ne résisterez pas.

Quittons maintenant la gastronomie pour parler des activités de la commune. A l’époque, on comptait une scierie, une tuilerie, un moulin agricole et de petites industries. Aujourd’hui, il ne reste plus qu’une forge-atelier pour machines agricoles. La diminution des activités du secondaire ne signifie pas pour autant que le village ait un aspect somnolant. Grâce, essentiellement, à nos agriculteurs, viticulteurs et arboriculteurs, une activité incessante lui donne vie.

En 1860, Villars-sous-Yens comptait 318 habitants. Pendant de nombreuses décennies, la commune s’est confortée dans la gestion de 280 habitants environ et, soudainement, en 1993, Villars-sous-Yens a décidé d’entrer dans les temps modernes: transformations de fermes villageoises, constructions de nouveaux quartiers d’habitation, mise en oeuvre d’une STEP, installation du séparatif, du gaz et du téléréseau, plan de création d’une déchetterie, acquisition de terrains au centre du village et même, engagement d’un employé communal à plein temps que tout le monde appelle François.

A ce moment-là, le nombre d’habitants passa de 289 à 551. Il en a résulté une augmentation des frais scolaires mais également de l’assiette fiscale. Les soirées «raclette» des nouveaux habitants connaissent un franc succès et se terminent plutôt tard. La personnalité de Villars-sous-Yens reste ancrée dans une tradition qui n’a été que bénéfique. Son visage, son blason, la qualité de l’accueil, la convivialité restent les mêmes.

Tous les grands projets ont un caractère régional (transports, écoles, distribution de l’eau, déchetterie) cependant, la commune conserve sa personnalité et, petit à petit, gagne cet esprit régional qui obligatoirement appartiendra au Canton de Vaud de demain du moins je veux y croire.

Le Syndic