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Bois en cascade

Une économie circulaire rafraîchissante

26.11.2021 / FAO n° 95

Au cœur des enjeux de notre époque, l’utilisation multifonctionnelle du bois de nos forêts est un modèle d’économie circulaire. Éclairage sur l’utilisation «en cascade» de cette ressource durable en compagnie de Jean Rosset, inspecteur cantonal des forêts à la Direction générale de l’environnement du Département de l’environnement et de la sécurité (DGE).

Une économie circulaire rafraîchissante
Jean Rosset, inspecteur cantonal des forêts.
Crédit photos: ARC-Jean-Bernard Sieber

Le bois est-il le matériau de demain ?
Le bois est une ressource extraordinaire à disposition de l’humanité. Grâce au procédé de déchiquetage ou de traitement chimique, on produit de la pâte à bois et de la cellulose. Par ailleurs, on est en train de découvrir aujourd’hui toute sa chimie – comme celle du pétrole en son temps. Le bois devient ainsi un produit de base pour fabriquer du papier, du carton, des panneaux de particules, mais aussi des fibres textiles, des colles, des additifs alimentaires ou encore des mousses de tapis de yoga.

Quel est le principe de son utilisation en cascade?
L’utilisation du bois se répartit par ordre d’importance et de qualité entre le bois d’œuvre dévolu à la construction, le bois d’industrie et le bois d’énergie. Le principe est de profiter, dans le temps et sur le même mètre cube de bois, de tous ces usages successifs. Par exemple, réutiliser une poutre de charpente pour en faire des fibres de textile, avant de s’en servir comme combustible.

Le «presque tout bois» est-il conciliable avec la régénération des forêts?
Même si l’on assiste à un regain d’intérêt pour la filière bois, on est encore loin de la raréfaction des ressources dans notre pays. Comme elle s’est beaucoup démantelée au cours des dernières décennies au profit du métal, du béton ou de meubles industriels venus de l’Est, il s’agit maintenant de faire revivre les métiers du bois (lire p. 4) et de valoriser les circuits courts.

Filière-bois: l’État s’engage

Au cœur du Plan climat vaudois: l’adaptation progressive des forêts face aux effets du réchauffement climatique et la mise en place d’une économie circulaire performante de la ressource «bois». Le Conseil d’État a déposé en juin dernier deux demandes de crédit de près de 30 millions de francs et une demande de modification de la loi forestière dans ce sens. Il a également adopté le mois dernier une modification du règlement d’application de la loi forestière vaudoise visant à encourager le recours au bois indigène dans la construction de bâtiments cantonaux ou subventionnés par l’État.