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Archéologie

Nouvelles tombes à la nécropole néolithique de Pully

26.10.2021 / FAO n° 86

Nouvelles tombes à la nécropole néolithique de Pully
Les nouvelles sépultures offrent une occasion rare de compléter le plan de la nécropole encore difficile à cerner au vu de l’absence de fouilles extensives récentes sur ce site.
Crédit photos: Archeodunum SA, M. Millet.

Les travaux menés cet été par les services industriels de Pully au chemin de Verney, ont fait apparaître des tombes préhistoriques. Ces coffres de type «Chamblandes» appartiennent à la nécropole éponyme, déjà investiguée à plusieurs reprises depuis la fin du 19e siècle, et datée du Néolithique moyen. Les dernières découvertes dans ce quartier de Pully remontaient à 1984.

Il y a plus de cent ans, Albert Naef, premier archéologue cantonal vaudois, identifiait ce site au chemin de Chamblandes à Pully. Avec une septantaine tombes, cette nécropole est restée célèbre et le terme de «cistes de type Chamblandes» désigne depuis lors, les tombes aménagées en petits coffres de dalles, durant le Néolithique moyen, entre 4500 et 3500 av. J.-C. Typiques de l’arc alpin. Ces architectures uniques conçues pour recevoir une ou plusieurs inhumations se rencontrent dans toute l’Europe sous des formes variées.

Le suivi archéologique des travaux au chemin de Verney, confié à la société Archeodunum SA, a été réalisé entre le 28 juin et le 17 août 2021. Sur une superficie d’à peine 10 m2, huit tombes en coffre, fait de dalles en molasse, ont été mises au jour. Elles sont apparues à une faible profondeur et leurs dalles de couverture, très fragmentées, n’étaient que très partiellement conservées.

Deux tombes étaient intactes au centre de la tranchée, les autres ayant subi des dommages occasionnés par des creusements récents, en lien avec les réseaux urbains. Trois seulement ont livré des restes osseux, à chaque fois des éléments crâniens. Il a été supposé que certains coffres, de petites dimensions, ont pu contenir des sépultures d’enfants dont le squelette n’est plus conservé. Une des tombes, observée uniquement en stratigraphie, a livré des éléments de parure sous forme de perles en lignite. S’agissant d’une fouille de sauvetage, les sépultures qui s’étendaient hors emprise des travaux ont été protégées et laissées in situ.