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Santé

Vers une réforme de l’organisation des urgences préhospitalières

07.05.2021 / FAO n° 37

Vers une réforme de l’organisation des urgences préhospitalières
Pour Rebecca Ruiz, cheffe du DSAS, «cette réforme est attendue par le terrain; elle sera gage de soins de qualité et de proximité».
Crédit photos: ARC - Sieber

Le Conseil d’Etat a autorisé le Département de la santé et de l’action sociale (DSAS) à mettre en consultation jusqu’au 4 juin, une réforme de la prise en charge des situations médico-sociales urgentes en amont de l’hôpital. Élément central du système de santé vaudois, le dispositif préhospitalier actuel a été réformé pour la dernière fois il y a 20 ans. S’il répond de manière adéquate aux besoins actuels en matière d’urgences préhospitalières, il est appelé à s’adapter à la croissance démographique, à la hausse de la demande en interventions (+ 3% par an), à l’évolution des technologies et des compétences professionnelles des intervenants.

Proximité et rapidité
La réforme proposée vise à rééquilibrer l’organisation de toutes les ambulances engagées pour les urgences préhospitalières, notamment entre les zones fortement peuplées et les zones plus périphériques, de manière à assurer une réponse rapide à toute la population. Elle permet aussi de clarifier les rôles et les responsabilités de chaque acteur. En particulier, les interventions urgentes et les transferts d’urgences absolues seront réservés aux ambulances du Dispositif cantonal d’urgences préhospitalières (DisCUP).
Cette évolution répond à une forte demande des services d’ambulances publics et subventionnés ainsi que des communes concernées. Elle garantit l’égalité de traitement entre les ambulances publiques et privées. Les services d’ambulances à but commercial (privés) conserveront la possibilité d’intégrer le dispositif cantonal aux mêmes conditions que les ambulances subventionnées, et pourront librement effectuer les missions non urgentes et les transferts.

Tester le concept de d’intervenant rapide
La rapidité d’intervention fait partie des critères clés en matière d’urgence. Le DSAS propose de poursuivre les essais pilotes d’intervenants rapides (Rapid Responders) pour agir en amont de l’ambulance dans certains endroits et/ou à certains moments, et de généraliser le concept cas échéant. Déjà introduit en 2019 sur la Riviera et en 2020 dans le Balcon du Jura, l’intervenant rapide est un ambulancier diplômé, disposant d’une grande expérience professionnelle qui, grâce à sa proximité géographique, peut s’occuper rapidement d’un patient, de façon autonome, et le stabiliser avant l’arrivée de l’ambulance.