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Finances

Projet de budget 2020 équilibré et engagements pour le climat

01.10.2019 / FAO n° 2019079

Projet de budget 2020 équilibré et engagements pour le climat
Pascal Broulis, conseiller d’État responsable des finances, a présenté ce 14e budget équilibré consécutif.
Crédit photos: ARD Jean-Bernard Sieber

Le total brut des charges inscrites au projet de budget 2020 que le Conseil d’Etat proposera au Grand Conseil s’élève à 10’124 millions de francs. L’augmentation réelle des dépenses courantes de fonctionnement par rapport au budget 2019 atteint 237 millions, soit une progression de 2,43%. Parmi les missions de base de l’État, le budget prévoit une augmentation importante de 113 millions des charges brutes dans le domaine de la santé (+8,5% par rapport au budget 2019), imputable principalement à la reprise du financement de l’AVASAD (+77 millions). Il octroie également des ressources supplémentaires à l’action sociale (+77 millions, +3,0%) ainsi qu’à la formation et à la jeunesse (+72 millions, +2,4%).
Ce projet de budget intègre notamment des renforts sectoriels pour l’accueil de jour des enfants (+8 millions), les transports publics (+7 millions) l’exécution des peines (+2 millions), la réforme vaudoise de la curatelle (+2 millions). Suivant les décisions récentes du Conseil d’État ou ses projets en matière d’environnement et de climat, le budget prévoit une augmentation de 9 millions (+3,8%) des moyens en faveur du développement durable, des politiques énergétique et climatique et de la biodiversité.
S’agissant de ses effectifs, l’État projette pour 2020 une augmentation globale de 276 postes (+1,6%), dont 171 nouveaux enseignants et 6,3 postes supplémentaires consacrés à l’environnement et au climat.
Côté revenus, la prévision budgétaire atteint 10’124 millions, soit un écart de 352 millions (+3,6%) par rapport au budget 2019. Cette croissance s’appuie sur des revenus conjoncturels comme la compensation fédérale de la RFFA (+103 millions), ou fluctuants (financement par la Confédération du Centre social d’intégration des réfugiés, revenus des participations [+69 millions], etc.).
Les recettes fiscales devraient progresser de 1,5%. La stabilité relative de l’impôt sur le revenu (+0,3%) s’explique par les baisses liées à la stratégie fiscale 2020-2023 (-1,0 pt) et à l’augmentation des déductions sociales (primes LAMal, frais de garde et contribuables modestes [-66 millions]), compensées par la hausse du coefficient dans le cadre de la bascule AVASAD (+2,5 pts). Le projet table sur une progression marquée de l’impôt sur le bénéfice des entreprises (+7,1%), qui intègre et confirme les estimations de la RIE III-VD et de la RFFA (+34 millions).La dette projetée poursuit sa légère croissance amorcée en 2014, pour atteindre 1,225 milliard. Cette évolution s’explique par les financements de la Caisse de pensions et des investissements de l’État.