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Biodiversité

Un réseau de réserves forestières renforcé grâce aux îlots de vieux bois

01.11.2019 / FAO n° 2019088

Les îlots de sénescence contribuent à développer l’infrastructure écologique en forêt. Ces 264 espaces, où la forêt évolue sans intervention, servent de relais entre les vastes réserves pour les espèces les moins mobiles.

Un réseau de réserves forestières renforcé grâce aux îlots de vieux bois
Dans une forêt de Yens, la conseillère d’État Jacqueline de Quattro et des professionnels de la forêt visitent l’un de ces îlots
Crédit photos: ARC Jean-Bernard Sieber

La forêt remplit de très nombreuses fonctions, toutes au cœur d’enjeux majeurs, à l’image de la lutte contre le réchauffement climatique, l’approvisionnement énergétique, le bois indigène dans les constructions, la protection contre les dangers naturels, la gestion des eaux et le bien-être de la population. Elle remplit également une importante fonction de réservoir de biodiversité. Près de 25% des espèces animales et végétales présentes en forêt dépendent par exemple des vieux arbres et du bois mort et jouent un rôle indispensable au bon fonctionnement de l’écosystème forestier.
Afin d’instaurer une infrastructure biologique durable dans les forêts du canton, le DTE s’appuie notamment sur la création de réserves forestières. Quelque 3400 hectares de forêt ont ainsi été placés en réserve depuis 2010, soit plus de 3% de la surface forestière cantonale.

 

îlots relais

Souvent éloignées les unes des autres, les réserves forestières ne permettent toutefois pas de garantir un échange des populations de végétaux et d’animaux, nécessaire au maintien des espèces. C’est pour cela que l’État de Vaud développe également depuis 10 ans un réseau d’îlots de sénescence dans les forêts du canton. Ces microréserves forestières servent de relais entre les réserves de plus grande taille pour les espèces les moins mobiles.
Réalisés de manière volontaire par les propriétaires forestiers, dédommagés pour la perte de rendement, ces îlots couvrent une surface allant de 1 à 20 hectares. Actuellement au nombre de 264, répartis sur l’ensemble du territoire vaudois, ils totalisent plus de 820 hectares. La forêt y évolue alors sans aucune intervention humaine, le plus souvent pour une cinquantaine d’années. Ce réseau d’îlots de sénescence est encore complété, à l’échelle locale, par des arbres-habitat. Ces spécimens, plus de 13’000 dans le canton, sont maintenus en forêt sans être exploités, toujours sur une base volontaire. Leurs caractéristiques particulières en font des lieux de vie pour de très nombreuses espèces.